La méthanisation est un outil très intéressant pour l’agriculture en Bretagne, cependant son développement ne doit pas être anarchique. Cette technique doit être encadrée et on ne peut pas accepter une production de matière organique (maïs) mise en place spécifiquement comme cela se fait en Allemagne. On doit au contraire utiliser et valoriser la matière organique dont on ne sait que faire (déchets verts), y compris pour les agglomérations et les communautés de communes, ce qui est interdit actuellement.
Pour le Parti Breton, la méthanisation doit permettre aux agriculteurs d’être indépendants en ce qui concerne l’amendement des sols. Nous rappelons que l’excédent d’azote provoque la pollution de nos rivières et provient à 90% des 150 000 tonnes achetés tous les ans par les agriculteurs bretons.
Il est possible et souhaitable de développer notre indépendance énergétique tout en permettant aux agriculteurs de se libérer des engrais chimiques onéreux à la fois pour l’environnement et pour nos agriculteurs bretons. Nous rappelons que pour fabriquer 1 tonne d’ammonitrate il faut 2 tonnes de fuel.
La méthanisation ne doit pas concerner que les gros producteurs et le Parti Breton veut la développer auprès des petites structures en mettant en place des aides régionales ciblées. Nous disons donc oui à la micro-méthanisation. Cette stratégie s’inscrit également dans le développement d’une agriculture familiale source de revitalisation de nos pays en Bretagne. Il est primordial que soit mise en place une régulation régionale pilotée par pays.
Rejeter la méthanisation ne fera que renforcer le nucléaire (40% de cette énergie est perdue lors de son transport) et notre dépendance énergétique. On ne peut se passer d’énergie, tout comme les plantes ne peuvent se passer d’azote.
________________Sébastien Girard, Vice-Président du Parti Breton
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