Les trois projets de réindustrialisation annoncés sont bien dérisoires face aux 1400 emplois perdus depuis un an et aux autres qui vont suivre si notre territoire ne se mobilise pas pour défendre nos outils industriels. Le Parti Breton pense qu’une réflexion globale est nécessaire pour traiter cette situation difficile et cela avec plusieurs angles d’analyse : la stratégie de PSA,  la recherche et développement, la compétitivité des appareils de production, l’exportation  sur les marchés internationaux, enfin  l’efficacité de la structure politico-administrative.

 

Le groupe PSA a  une stratégie très déconnectée des territoires dans lesquels il est implanté,  alors que la réussite d’une entreprise, surtout dans un secteur comme l’automobile, nécessite une véritable immersion dans le tissu économique et social et une stratégie s’appuyant sur les décideurs politiques locaux et régionaux : l’exemple des groupes allemands est de ce point de vue particulièrement instructif. La gestion par l’Etat des dossiers industriels a toujours été catastrophique, et le gouvernement actuel ne fait pas exception, c’est donc bien sur une politique économique volontariste  menée par la Bretagne qu’il faut s’appuyer. C’est à ce niveau qu’il faut  développer une stratégie pour anticiper et contrer les crises comme cela se fait dans les pays avec une organisation fédérale. Les différentes études montrent que plus les territoires possèdent des sièges sociaux, mieux ils sont préparés à faire face aux crises à condition d’avoir des structures politico-administratives adaptées.

Nous savons que la Recherche & Développement est le moteur des productions futures, là aussi on peut déplorer l’inaction des pouvoirs locaux et régionaux qui, dans une vision apathique de soumission traditionnelle à l’Etat central n’ont jamais su développer en Bretagne, particulièrement à Rennes, les initiatives permettant le développement d’un pôle d’excellence automobile, aussi les universités bretonnes n’ont aucun partenariat d’ampleur avec PSA. Si nous regardons encore outre-Rhin, c’est tout le contraire et les liens entre les universités et le secteur industriel sont au cœur de la stratégie économique.

Si pour le site de Rennes la compétitivité est moins importante, du fait des gammes fabriquées sur ce site, le rôle des politiques serait de ne pas alourdir ceux-ci du fait de décisions liées à l’organisation du travail. Nous pensons ici aux 35 heures qui n’ont fait que renchérir le coût du travail et accélérer les délocalisations. Il faut dans ce domaine aussi prendre des décisions courageuses et dépasser de simples visions idéologiques qui ne mènent qu’à la catastrophe.

L’exportation des produits est vitale dans le contexte de mondialisation et pour le site de Rennes pas seulement en Europe qui est saturé, mais également vers les pays émergents. Pour soutenir une telle stratégie il est nécessaire de s’appuyer sur une Bretagne forte ayant retrouvé son cinquième département. Pour cela il est nécessaire de réformer des structures politico-administratives qui sont devenus inefficaces, sans coordination, illisible pour la population. L’acte 3 de la décentralisation ne prépare pas  à la pérennité de nos activités et pour le futur au développement de notre territoire la Bretagne.  

Sébastien Girard                                                                                

Conseiller Municipal St Jacques de la Lande

Membre du bureau politique

CategoryEconomie

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