L’art de tourner en rond, dans le vide!
On apprend par la presse que les nouveaux habitants du quartier Nord de la gare refuseraient en majorité le nouveau nom breton du quartier : Kereden donné par le promoteur.
Cela inspire plusieurs réflexions :
– à l’heure actuelle, la toponymie historique est remplacée par celle des promoteurs immobiliers. La consonance reste partiellement bretonne (kêr + Eden) mais il ne s’agit pas moins d’un remplacement d’un nom de lieu par un nom fantaisiste et de la suprématie des affaires sur de faibles élus.
– les nouveaux habitants du quartier de la gare correspondent tout à fait à cette politique de vente aux enchères mise en place par les élus vannetais. Une population principalement francilienne vient spéculer avec arrogance et pouvoir, jusqu’à en interdire notre culture, au détriment des actifs de la ville et de retraités moins aisés, poussés à l’exil ou à la paupérisation. On assiste en conséquence à la mort du centre-ville et du faubourg de Saint-Patern, jadis bouillonnant. Les commerçants de l’intra-muros en sont aussi les victimes.
– Ce quartier de la gare aurait dû depuis le départ devenir un quartier administratif, dans la continuité des administrations du boulevard de la Paix (qui partent !), pour conserver une population active en centre-ville, une économie vivante et diversifiée, source d’emplois. Cette activité aurait été une manne pour les commerçants du centre une fois encore (voir nos précédents communiqués).
– Vannes aurait eu besoin d’une gare d’échanges trains, bus, cars, taxis… à cet emplacement. C’est la troisième gare de Bretagne après Nantes et Rennes d’une part, les transports en commun vannetais sont insuffisants et inefficaces d’autre part. Nous ratons une occasion de régler les problèmes de transport, de circulation et de stationnement.
– Une route pénétrante vers le centre et des parkings souterrains auraient dû être une priorité dans ce quartier.
Au contraire de tout cela, la municipalité actuelle avec l’appui de la gauche, a sacrifié ce quartier pour en faire une zone résidentielle pratique pour tous les nouveaux arrivants percevant Vannes comme une résidence balnéaire. Une résidence à deux pas de la gare ! Dans le même temps, les administrations du centre viennent alourdir des zones périphériques de Vannes déjà saturées.
Vannetais, ne choisissez plus la politique du pire! C’est contre l’emploi, contre une vie décente pour tous.
Pour Vannes 2014,
Bertrand Deléon.