En janvier 2008, alors que le Conseil régional de Bretagne  s’apprêtait à voter en faveur du projet de la LGV Paris- Rennes le Parti Breton avait publié un communiqué intitulé : PROJET TGV : Pour le Parti Breton, il est préférable d’investir dans les ports bretons et le réseau ferroviaire secondaire en Bretagne plutôt que dans le TGV vers Paris. Depuis, il n’a cessé de dénoncer ce projet inutile qui a été largement financé par le faible budgetde la région ( au contraire du financement quasi total par l’Etat des lignes précédentes dans l’hexagone), au point d’obérer pour longtemps ses capacités d’investissement.

 

Avec des années de retard, les autorités françaises, au-travers du rapport Duron et des commentaires de J-M Ayrault, semblent enfin reconnaître l’aberration de tels projets, malheureusement il semble trop tard pour ce qui concerne la ligne Rennes-Paris, les travaux étant déjà commencés. Le Parti Breton tient pour responsable Jean-Yves Le Drian, la majorité socialiste de l’époque et actuelle, tout comme l’opposition de droite qui a soutenu le projet, de cette dilapidation de l’argent public. Dans la situation actuelle, ces centaines de millions auraient été bien utiles pour permettre à la Bretagne de surmonter les graves difficultés que connaît son économie et engager des investissements véritablement productifs.

Avec sa mise en service, la ligne LGV contribuera de plus à accentuer les déséquilibres du territoire breton, faisant de plus en plus de Rennes une banlieue du Grand Paris. Déjà les effets sont dramatiques, ainsi la  hausse de l’immobilier fait que les ménages bretons, directement en concurrence avec des familles d’émigrants parisiens, ne peuvent plus accéder à la propriété dans certains espaces de leur territoire, comme les zones littorales du sud Bretagne ou la ville de Rennes.

Il apparaît d’autant plus aberrant de voir encore, ici et là, certains responsables politiques et économiques se lamenter de l’annulation de l’extension de la LGV vers Brest et Quimper. Totalement conditionnés par la culture centraliste française, incapables de réfléchir en-dehors de la domination parisienne ils n’ont pas encore compris que c’est en Bretagne même que se trouvent les éléments de son développement économique et que l’ouverture doit être européenne et mondiale, d’abord par la mer, et non vers l’entonnoir parisien.

Pour le Parti Breton ce dossier est symptomatique de l’enfermement intellectuel d’une certaine classe politique, prisonnière aussi de certains enjeux financiers pas toujours clairs. Un changement  s’impose lors des prochaines élections, il n’est plus possible de faire confiance à des hommes dont la gouvernance a été si médiocre.

Gérard Guillemot

Secrétaire Générale du Parti Breton

CategoryCommuniqués

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