En visite dans le Morbihan, le mardi 8 mars, le Président Nicolas Sarkozy s’est exprimé à Josselin sur deux sujets qui touchent aux droits fondamentaux de la Bretagne et des Bretons.
Il a eu des paroles sur la langue bretonne qui sortent de l’ordinaire jacobin de la plupart des représentants de l’Etat, marqué par le mépris et l’intolérance, pour affirmer son soutien à l’enseignement et à l’apprentissage du breton, y voyant un signe de richesse. A partir de telles déclarations, le Parti Breton attend que la France ratifie au plus vite la charte des langues minoritaires, qu’elle est la seule à refuser dans l’UE avec la Grèce. Ce serait un acte d’ouverture aux différents peuples de la France que de dépasser enfin les blocages des ultranationalistes français, comme l’actuel ministre de la culture Frédéric Mitterrand.
Nicolas Sarkozy a aussi laissé entendre qu’il n’était pas opposé à la réunification de la Bretagne, mais sans vouloir intervenir dans le processus. Le Parti Breton se souvient avec amertume du précédent du 27 novembre 2008, Nicolas Sarkozy avait alors tenu des propos de même nature à Nantes. Le débat qui s’en était suivi s’était enlisé du fait de l’opposition des caciques du PS, comme Jean-Marc Ayrault ou Jacques Auxiette, ou de l’UMP, comme François Fillon ou Christophe Béchu, du manque d’initiative du gouvernement et de la mollesse des collectivités bretonnes, notamment du Conseil régional. Depuis, la nouvelle loi sur les collectivités territoriales, de décembre 2010, n’a rien fait pour faciliter le retour de la Loire Atlantique, la procédure à suivre rendant même quasiment impossible une telle hypothèse.
Là aussi le Parti Breton attend une action volontariste du gouvernement français, qu’il intervienne directement afin de mettre un terme à la situation honteuse, contraire à tous les traités internationaux, née des actes du régime de Vichy pourtant déclaré illégal.
Le Parti Breton jugera la politique du Président de la République sur ses actes, il attend que ceux-ci soient en conformité avec ses paroles. Pour autant, il pense que c’est bien par la mobilisation forte et résolue des Bretons, derrière leurs organisations culturelles et politiques, que se créera un rapport de force en faveur de leur langue et de l’unité de leur territoire permettant de faire évoluer favorablement les choses.
Pour le Parti Breton,
le président,
Yves Pelle.