La dramatisation des enjeux du scrutin départemental par le PS et l’UMP, en vue des élections présidentielles de 2017, était d’autant plus facile que les départements aujourd’hui ne représentent plus grand chose aux yeux du grand public. En témoigne le taux d’abstention record et également si l’on regarde de près le taux exceptionnel de votes nuls et de votes blancs. Le PS et l’UMP ne tiennent désormais leur pouvoir que du mode de scrutin des élections départementales qui ne fait aucune place à la représentativité politique à la proportionnelle.

Alors que les résultats globaux confirment le recul du PS, le rattrapage de l’UMP-UDI, et la montée du FN, il nous faut désormais répondre à deux questions. La première, toujours la même. Comment construire une force politique bretonne autonome et alternative au bipartisme ? Bipartisme qui s’appuie sur des institutions taillées sur mesure, déliquescentes, et dont la base électorale est désormais réduite en lambeaux. Deuxième question, une nouvelle question cette fois. Comment dissoudre le vote FN en Bretagne ? Sachant qu’en Bretagne, la poussée du FN doit interpeller directement tout mouvement breton, à partir de nos fondamentaux bien évidemment : le vivre ensemble, la valorisation du lien social, la coopération et la richesse d’une identité culturelle pleinement assumée et vivante.

Dans ce marasme politique ambiant, heureusement, les résultats remarquables de Christian Troadec et Corinne Nicole à Carhaix, et de Christian Derrien et Ghislaine Lanlet à Gourin, dans le cadre de Nous te ferons Bretagne, sont des exemples. Certes spécifiques à un territoire donné, mais qui montrent la voie à la Bretagne toute entière. Le Parti Breton les félicite et leur témoigne de toute son amitié et sa confiance.

Désormais, l’enjeu particulièrement intéressant pour les Bretonnes et les Bretons sont les élections régionales, qui permettent, étant donné son mode de scrutin en partie proportionnel, et à partir de 10 % des suffrages, d’espérer participer au pouvoir régional de la Région Bretagne pour le prochain mandat.

Des élus bretons de sensibilités plus ou moins régionalistes sont représentés dans cette institution depuis les premières élections régionales au suffrage universel de 1986. Que peut-on dire du bilan de 30 années de régionalisme sporadique au conseil régional ? Quelques petites avancées certes, mais surtout d’ordre symbolique ! Rien de fondamental ! Rien qui nous mette sur la voie d’un statut différencié pour une Bretagne réunifiée nécessaire à l’épanouissement du Peuple Breton.

Le succès aux élections régionales est possible. A condition, bien évidemment, que toutes les forces démocratiques bretonnes s’unissent dans une liste bretonne autonome. Nous ne pouvons plus nous permettre la division ! Pourrions-nous perdre encore 6 ans de plus ? Pour le Parti Breton, l’UDB a toute sa place dans cette large alliance pour faire gagner enfin la Bretagne.

Emile Granville, Porte-parole du Parti Breton, le 30 mars 2015

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