Depuis plusieurs semaines le Parti Breton fait l’objet d’attaques incessantes de la part de Nil Caouissin, porte-parole de l’UDB. Ces attaques engagent, bien évidemment, la responsabilité de l’UDB.
Il est regrettable qu’à un moment crucial pour le mouvement breton, alors que les élections régionales se présentaient dans de bonnes conditions du fait du travail mené en commun par Christian Troadec, le Mouvement Bretagne et Progrès et le Parti Breton, les attaques politiques des nouveaux dirigeants de l’UDB soient en train de saboter un travail de fond entrepris depuis des années.
L’UDB se trompe d’adversaire en s’en prenant à un partenaire historique de la coalition qu’elle a rejoint pour la première fois après des années d’alliance avec des partis hexagonaux. Les adversaires de la Bretagne ce sont bien les partis parisiens de gouvernement, PS et Républicains (UMP), qui ont programmé la disparition de la Bretagne dans un Grand Ouest, et les partis ultranationalistes français comme le FN et le Front de Gauche qui s’opposent à la volonté populaire des Bretonnes et des Bretons de vouloir vivre et décider par eux-mêmes en Bretagne. En souhaitant participer à un mouvement large de rassemblement des Bretons, l’UDB se doit aussi d’abandonner de vieux réflexes de « lutte des classes » sectaires et totalement anachroniques.
Dans ce sens il devient plus que nécessaire que Christian Troadec, qui a fait le choix de donner une place très privilégiée à l’UDB, remette les choses en ordre dans la liste qu’il veut conduire. Notamment en recentrant et en rééquilibrant le discours et les têtes de liste, qui excluent pour le moment une part très majoritaire de la population bretonne, faute de quoi les élections de décembre 2015 risquent d’être une nouvelle déception pour le mouvement breton.
Gérard Guillemot
Secrétaire Général du Parti Breton
