Le journal allemand the Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) évoque un possible transfert de la production de la Peugeot 508 produite par le site PSA de Rennes vers l’Allemagne à l’usine d’OPEL de Rüsselsheim.
L’une des raisons évoquées serait le déficit d’image du « Made in France » pour les modèles hauts de gammes. En dehors du discours de façade, Il ne faut pas être surpris car l’image de la France est très dégradée, du fait notamment d’un manque de crédibilité tant dans sa gestion économique que sociale.
Pour l’industrie bretonne, communiquer uniquement sous le « Made in France » est une contre-valeur qui peut à terme se traduire par de dramatiques pertes d’emplois, comme actuellement avec les employés de PSA Rennes. Le « Made in Brittany », trop peu utilisé par les entreprises bretonnes, possède en revanche un coefficient de sympathie élevé du fait des valeurs connues des habitants de la Bretagne. De plus, le « Made in Brittany » est souvent un symbole de qualité, comme le prouve dans l’agroalimentaire le succès de « Produits en Bretagne » (un succès unique en Europe). Mais la Bretagne, ce n’est pas que l’agroalimentaire, c’est aussi les cockpits d’Airbus et les câbles sous-marins à Saint-Nazaire, la Peugeot 508 et les jeux vidéo d’UBISOFT à Rennes, la construction navale , les lasers et les télécommunications à Lannion, les centres de recherche à Nantes… On le voit, acheter breton c’est un signe de sérieux avec des produits de qualité réalisés par des personnes attachées à la valeur travail.
C’est pourquoi, le « Made in Brittany » vaut bien le « Made in Germany », tout comme le « Made in Danemark » ou le « Made in Scotland ». Les élus du bassin rennais ont toujours considéré l’usine PSA comme une simple unité de production pour la marque française, l’exposant ainsi à une délocalisation, même vers un pays « high-cost », comme l’Allemagne. Ceux de Saint-Nazaire ont fait le choix inverse : ils ont valorisé le savoir-faire breton dans le domaine des aéro-structures et actuellement, Saint-Nazaire est moins dépendant d’Airbus, au point de devenir un vrai Seattle breton qui construit des structures pour le Boeing 787, en plus de l’Airbus A-480.
Face à une France dont les valeurs ne font plus illusion et pour défendre l’emploi en Bretagne, le Parti Breton invite les industriels bretons à prendre confiance en eux et à clamer très fort : « Le Made in Brittany vaut bien le Made in Germany » !