Les crises s’enchaînent : Gilets jaunes, grèves, coronavirus.

Et, à chaque fois, les visionnaires se déchaînent. « Rien ne sera plus comme avant ». Chacun a sa petite ou sa grande idée sur l’avenir.
Les incertitudes économiques et politiques font de la colère (la juste colère, bien sûr) une coquetterie à la mode. Les indignés touche-à-tout ont usurpé la place des réformateurs et les révolutionnaires qui avaient façonné l’Europe depuis 500 ans. Ils sont faciles à reconnaître. L’indigné touche-à-tout répète « on ne lâche rien ! » jusqu’à sa prochaine indignation.
Chacun se replie sur ses lubies. Pour expliquer la dissémination du coronavirus, l’écologiste dénonce la déforestation, le bobo l’élevage industriel, l’anticapitaliste le capitalisme. Les Chinois dénoncent les Américains et vice-versa. Les militants bretons dénoncent la centralisation. Normal, trop normal…
Les visionnaires, les indignés et les trop-normaux ne nous aideront pas. Pour savoir (un peu) où on va, regardons d’où l’on vient.

Après la guerre 39-45, les vainqueurs se sont attribués une légende dorée sur le dos des vaincus.

C’était la victoire de la civilisation sur la barbarie. Communisme et libéralisme, idéologies lumineuses, d’un côté ; national-socialisme et fascisme, idéologies obscures, de l’autre. Victoire des partisans des Lumières, triomphe de la modernité.
Les Lumières, c’est l’essor du social associé à la liberté. Le peuple fait entendre sa voix. Jean-Jacques Rousseau rêve d’un contrat social. Montesquieu met la démocratie à l’ordre du jour. Les révolutionnaires français font du Tiers-état la nation, et de la nation le souverain légitime. Les mêmes font de la liberté le premier des droits de l’homme.
L’évolution ne s’est pas faite vers le haut. Au XVIIIe siècle, les penseurs des Lumières avaient combattu les dogmes. Ils avaient suscité des idéaux de justice sociale et de liberté. Les idéaux, trop émotionnels, se sont rationalisés au XIXe siècle sous la forme d’idéologies. Depuis la fin du XXe siècle, les idéologies se cristallisent en dogmes. De dégradations en dégradations, la modernité se termine et les Lumières s’éteignent.

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