La politique française comprend deux partis dominant dont le but est le même : se partager le pouvoir, capter les élites qui perpétueront le système institué par la révolution bourgeoise et parisienne de 1789.

Le Parti Breton n’attendait rien du règne de l’UMP et de M. Sarkozy et a mis en garde les Bretons de croire au miracle du PS en la personne de M. Hollande. Certains partis en Bretagne ont cru que le « grand jour » était arrivé, que la Bretagne allait enfin être reconnue dans ses frontières et à travers son peuple, que ses langues allaient bénéficier de conditions favorables à leur enseignement à tous les niveaux et que ses élus politiques seraient autorisés à gouverner leur pays démocratiquement en tenant compte de ses spécificités et des besoins de ses habitants.

 

Il est beau de rêver et de croire en un avenir meilleur mais il faut aussi écouter les leçons de l’histoire. 1981, avènement de François Mitterrand, tous les bretons progressistes ont cru aux discours promettant des acquis pour la démocratie des territoires et la reconnaissance du breton dans la vie publique. 30 ans plus tard, les seules avancées ont été obtenues grâce au travail de quelques militants de terrain qui ont su détourner les lois, passer par dessus, et se battre bec et ongles pour obtenir des miettes.

Aujourd’hui, les réformes annoncées vont en sens inverse, non seulement il n’y a aucun acquis nouveau mais nous risquons d’en perdre. Le projet de réforme de l’enseignement ne mentionne à aucun moment la place des langues régionales, sinon en dehors de l’horaire de classe et à la charge des collectivités territoriales et le projet de ratifier la charte européenne des langues minoritaires est abandonné. La « décentralisation » dont le but devrait être de supprimer des échelons administratifs pour une meilleure lecture des pouvoirs politiques par le citoyen en crée de nouveaux. Rapprocher les décisions au plus près des acteurs de terrain ? Vous n’y pensez pas, la situation économique pourrait s’améliorer et les Bretons remarquer que plus d’autonomie leur est favorable et en vouloir toujours plus.

Bien sûr, il faut descendre dans la rue comme le prônent certains. Mais combien de fois avons nous organisé des manifestations gigantesques, à l’échelle de la Bretagne et des thèmes soutenus, sans relais dans les médias et avec une réponse méprisante des pouvoirs politiques français : quelques pèlerins !

Le Parti Breton le clame depuis des années à la mesure de ses moyens et d’une censure continuelle de la part des médias : IL N’Y AURA PAS DE SOLUTION POUR LA BRETAGNE AUTRE QUE POLITIQUE. LES BRETONS DOIVENT, A TOUS LES NIVEAUX DE LA SOCIETE, SE REUNIR AUTOUR D’UN PROJET PROPRE A LEUR TERRITOIRE ET UTILISER LE VOTE BRETON COMME UNE ARME DEMOCRATIQUE.

Actuellement l’économie française est dans un état catastrophique et l’économie bretonne qui a su résister un moment va être entrainée dans le raz de marée. Le breton est en voie de régression énorme et ce n’est pas la progression actuelle d’ouverture de classes qui pourra inverser la tendance. La Bretagne est toujours amputée d’une partie de son territoire et tout laisse à penser que la France n’a d’autre projet que de la faire disparaître purement et simplement de la carte en créant le « Grand-Ouest »

Oui, les Bretons doivent réagir, en votant breton, en refusant les alliances avec les partis français pour les élections d’Etat. La seule et unique porte de sortie est la voie des urnes.

Claudine Perron

Vice Présidente du Parti Breton

 

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