Une fois de plus l’état français a un temps de retard pour gérer ce problème et c’est la pêche bretonne qui en subit particulièrement les conséquences.

 

Après avoir géré de façon hyper-centralisée (inscription maritime) l’organisation et la règlementation de la pêche et de l‘aquaculture, elle s’est engoufrée dans une gestion communautaire européenne, au contraire de certains pays du nord de l’Europe.

 

Et dans la gestion pré-Brexit du problème prévisible de la pêche dans le secteur manche elle s’est montrée plutôt passive.

 

Nous savons depuis longtemps le faible intérêt maritime de l’état français, et la pêche, avec pourtant un poids économique et commercial significatif (prés de 3 milliards et 14 000emplois et des échanges commerciaux importants), ne pèse pas lourd face aux rêves de projets souvent pharaoniques de l’état parisianno-français.

 

Pourtant ce sont des régions, une économie, des emplois, des hommes qui en pâtissent.

 

Les rodomontades post brexit n’ont guère pesées face au gouvernement britannique, traditionnellement habile en négociations et face à l’imprévisible Anglais «BOJO». L’appellation «froggies» dont nous affublent les Anglais est-elle une référence culinaire ou une référence à la fable de La Fontaine «la grenouille et le boeuf», la question se pose ?

 

Y avait-il d’autres possibilités ? Oui, il existe un précédent, le Traité de Granville, qui associait les régions concernées, la Bretagne, la Normandie, Jersey, Guernesey, l’Angleterre, pour une règlementation locale des droits de pêche et permettait une organisation profitable des échanges dans un intérêt commun. Encore aurait-il fallut que l’état considère ces acteurs comme des partenaires et les associent à la recherche de solutions, ce qui n’a pas été le cas.

 

Et l’on peut aussi s’étonner d’un faible engagement de la région Bretagne pourtant très impactée !

Manque d’ambitions, manque de moyens, frilosité, soumission, un peu tout cela sans doute.

 

Dans l’intérêt des populations, il est grand temps que les régions aient des délégations de compétences, de subsidiarité pour traiter des problèmes qui les concernent en priorité.

 

Il est grand temps pour la Bretagne de réclamer, à un état qui s’accappare de tout, sa part légitime d’existence et d’initiative ; mise sous-tutelle par l’état français, la Bretagne doit retrouver sa place véritable, en France, en Europe et nos élus ont une obligation d’action efficace.

Sébastien Girard, vice-Président du Parti Breton

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