Nouvelle rentrée, nouveau ministre : mais le constat reste toujours aussi préoccupant en ce qui concerne le système éducatif français, à l‘image du dernier rapport extrêmement critique de l’OCDE. Même si les classements internationaux peuvent toujours être contestés, la France collectionne de façon systématique les positions médiocres, comme son 25è rang mondial pour le niveau de ses élèves à 15 ans. Cette situation est due à différents facteurs liés à la nature même du système français, éducatif mais d’abord politique.

L’enseignement en France n’a pas pour but premier d’acquérir une formation conduisant à un métier mais de dégager une élite qui formera la technocratie républicaine dominante. Dans ce sens, l’éducation nationale remplit parfaitement son rôle, mais cela fait que le système est le plus inégalitaire qui soit,  malgré tous les grands discours tenus sur l’égalité. Une autre conséquence est que l’enseignement est normatif, d’autant plus que les enseignants sont choisis dans le cadre de concours dont les jurys sont exclusivement composés de « mandarins » qui veulent d’abord perpétuer le système en place. De plus, la quasi-extinction de l’auxiliariat, très majoritaire  jusqu’aux années 90, qui donnait une certaine respiration au système a conduit à accentuer le caractère normatif.

Ce système éducatif convient largement aux  formations politiques hexagonales, notamment les deux principales, car pour elles c’est un élément fondamental du cadre républicain. Dans la réalité, il s’agit d’un prétexte pour l’oligarchie parisienne car c’est une des bases de sa domination. De plus, toute tentative, même minime, de réforme rencontre immédiatement l’opposition des syndicats d’enseignants dont la vision, d’abord idéologique, participe à la sclérose du système.

Les aberrations actuelles : réforme des rythmes scolaires avec un système unique et contraignant à l’échelle hexagonale,  embauche de 60 000 enseignants supplémentaires, sont caractéristiques. Des sommes très importantes sont dépensées, dans une situation budgétaire critique,  sans véritable logique éducative et sans réelle concertation et selon le bon vouloir de quelques prétendus experts ou de politiques soucieux de plaire à certaines catégories.

Pour le Parti Breton, c’est bien l’ensemble qui est à reprendre en supprimant d’abord la prééminence de l’idéologie. Repenser l’école en la recentrant sur ses acteurs (enfants, parents, enseignants) et sur son territoire, ce qui veut dire une gestion locale avec une autonomie des établissements et un recrutement des enseignants sur une base régionale. Revoir les objectifs et les méthodes dans un sens plus pratique et en cassant le cadre normatif basé sur les savoirs, une approche disciplinaire forcée et le cadre classe. 

La France connaît une crise globale, le système éducatif participe de cette crise car il n’est pas adapté pour répondre aux enjeux économiques présents. Pour la Bretagne, c’est par la prise en mains de son réseau éducatif que peut venir une des réponses aux défis actuels.

Le bureau politique du Parti Breton

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