L’enseignement, avec les évolutions techniques et sociales accélérées se trouve face à des défis nombreux à relever. Pour le Parti Breton, les évolutions suivies par le système éducatif hexagonal ne sont pas en mesure de répondre à ces défis qui demandent une véritable rupture avec un système très conservateur.
Fondamentalement, l’enseignement dans l’hexagone n’arrive pas à sortir d’un système ultracentraliste, bénéficiant à une élite, qui fait que l’on en reste à une approche globalement uniformisatrice qui ne peut tenir compte des spécificités des territoires et des populations. Il se base toujours sur une vision corporatiste qui divise les personnels en différents groupes aux statuts complexes avec de profondes inégalités. Il ne parvient pas à engager une véritable réforme de la pédagogie tant les conservatismes sont forts, ceux-ci s’exprimant notamment dans les prises de position de certains syndicats opposés à toute évolution, comme avec la réforme Darcos en 2009, un tant soit peu novatrice.
Cela conduit à une véritable inertie, que ne saurait cacher les multiples déclarations ministérielles qui ne portent que sur des thèmes mille fois ravaudés comme les horaires journaliers, les dates des vacances, quand on ne ressort pas les leçons de morale. Les changements annoncés à grands fracas, comme avec la réforme des lycées mise en place depuis 2010, ne remettant absolument pas en cause les fondements du système se contentant de mesures sans réelle portée, même si la timide politique d’autonomie des établissements est une bonne chose, et dont la pérennité n’est pas assurée.
La suppression de nombreux postes d’enseignants, selon une logique purement comptable, conduit aussi à déstabiliser les quelques éléments (bilinguisme, enseignement précoce, pluralité des choix) qui ont permis aux élèves bretons de connaître une certaine réussite. Cette politique de l’apparence, qui est celle des différents ministres depuis des décennies, est tout ce que refuse le Parti Breton qui propose une approche volontariste et des réformes véritables et en profondeur.
La fin du système centralisé avec une gestion régionale et locale des établissements scolaires ; un corps unique des enseignants avec un recrutement sur une base locale et régionale; un système pédagogique dépassant le simple cadre-classe et intégrant largement les compétences extérieures, en premier lieu celles des parents. Voilà quelques-unes des mesures que propose le Parti Breton pour enfin sortir de l’immobilisme et poser un cadre novateur ouvrant de véritables perspectives: à la base, seule la prise en mains de leur système d’enseignement par les Bretons peut redonner à leur jeunesse un véritable avenir.
Pour le Parti Breton,
le secrétaire général,
Gérard Guillemot