Le parti Breton s’était prononcé, il y a déjà une quinzaine d’années, contre le projet de Notre Dame des Landes car, contrairement à la propagande des tenants du projet, nous savions, à travers les communications de personnalités, organismes  et associations responsables  que :

L’aéroport de Château-Bougon – déjà reconnu comme aéroport de classe internationale- était très loin d’être saturé, et que des aménagements étaient  possibles, à moindre frais pour le contribuable, pour optimiser son trafic si nécessaire. Son développement passe (comme pour tout aéroport) avant tout par une meilleure implantation de compagnies à vocation de trafic international, en fonction du potentiel de clientèle et des services fournis par l’exploitant.

 

Que le projet de nouvel aéroport n’était en rien un projet d’aéroport hub international à vocation interrégionales  mais un simple transfert de l’aéroport actuel, dans une zone ne disposant d’aucunes des infrastructures de liaisons nécessaires, aux seules fin de profit de :

-L’image de la région  Pays de Loire et de ses élus en quête de carrières plus prestigieuses et flatteuses

-La Chambre de commerce de Nantes, qui au lieu de financer des travaux d’aménagement en tant que gestionnaire ferait supporter au contribuable la majeure partie des coûts

-les différents lobbys affairistes des travaux publics et de la promotion immobilière,  l’avionneur Airbus qui disposerait à très peu de frais d’une nouvelle base.

Nous savions en outre :

– Que les coûts de réalisation étaient largement sous-estimés

-Que son impact sur l’agriculture et l’environnement serait très fort et non conforme aux directives européennes,

-Que les conditions opaques du choix d’implantation et d’enquête d’utilité publique ne manqueraient pas de susciter une forte opposition, malgré une belle unité de propagande des élus de la droite et de la gauche nationale.

Aujourd’hui, c’est encore pire !

Car dans  l’intervalle :

 -Le format de l’aéroport projeté a été réduit à un simple aéroport local, mais l’annonce n’en a pas été faite, elle n’est distillée que très furtivement par quelque médias. Adieu au miroir aux alouettes de l’aéroport international qui désenclavait et faisait rayonner la Bretagne hors de l’hexagone !

-Une grand-messe écologique,  la COP 21, a mis en avant l’impérieuse nécessité de préserver les terres agricoles, les zones humides et de réduire les surfaces bétonnées et bitumées avec une communication rarement vue

L’opposition est devenue telle que l’État, à l’origine de ce projet, en fait hypocritement une affaire de choix local, via un référendum réservé à la population de Loire-Atlantique, sachant que dans ce département, Nantes dispose de plus de la moitié des électeurs et que l’on y a mené une propagande massive en faveur du transfert, en utilisant des arguments plus que contestables tels que renvoi des nuisances et des risques, sur d’autres populations ; et même un intérêt en terme de plus-value immobilière pour de nouvelles constructions, avec démarchage dans tout l’hexagone.  Un bel exemple de démagogie  de la part d’élus qui ont fait de l’égalité et de la solidarité, leur fonds de commerce !

NDDL est un projet d’aéroport “Grantwest” défendu par les tenants du d’un Grantwest destructeur de la Bretagne. Le projet est tellement politique que ces derniers ne s’aventurent pas à proposer ce référendum dans les départements qui financent et surtout pas dans leur Grantwest ! Car, ils savent que le Grantwest est un mythe et que toute sa partie Est restera tournée vers Paris. Jamais les habitants du Mans n’iront en effet à NDDL mais à Orly – Roissy-Charles de Gaulle.

 Par ailleurs, le centralisme forcené et le projet démesuré du « grand Paris » renforce au contraire la prééminence des aéroports de Paris et continuera à empêcher tout développement significatif du transport intercontinental en province et évidemment en Bretagne.

Et La Bretagne dans tout ça ?

 La Bretagne que l’on a amputée de la Loire-Atlantique, malgré tant de promesses de lendemains qui chantent, et les Bretons, si le projet est maintenu, qui devront financer lourdement –souvenons-nous de la LGV- un projet qui n’est plus du tout le leur, un projet qui n’en doutons pas influera négativement sur le développement de Lorient, de Saint-Brieuc, Brest et Rennes. Vinci et ses supporters auront des appétits féroces.

C’est  un projet qui sera pratique pour vider la Bretagne, relier les entreprises aux aéroports parisiens, installer massivement les retraités franciliens en Bretagne, etc.

Bref, notre mort lente!

La majeure partie de la population bretonne étant interdite de vote au référendum, le Parti Breton dénonce en conséquence, le financement du projet de Notre Dame des landes par les collectivités territoriales de la région administrative de Bretagne. Il s’agit ni plus ni moins que d’une nouvelle spoliation de l’impôt Breton au détriment de projets novateurs, sociaux et porteurs de développement économique en Bretagne.

Pour le Parti Breton,

Jacky Flipot

Secrétaire de la fédération du pays de Nantes

CategoryEconomie

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