La Bretagne est particulièrement liée à L’économie maritime, cette économie périodiquement oubliée par le pouvoir parisien. Les métiers de la mer, dont ceux de la construction navale, font partie des savoir-faire et de l’excellence de la Bretagne et des bretons, comme inscrits dans leur ADN.

Les chantiers de l’Atlantique, héritiers des chantiers de Penhoet, nés du labeur des populations bretonnes principalement, dont les médias et les politiques s’enorgueillissent à chaque lancement de paquebot sont maltraités depuis plus de 50 ans, et la navale a longtemps senti  le soufre pour le pouvoir parisien et le grand patronat.

L’effondrement de la construction navale nantaise, les échecs successifs, norvégien avec Aker Yards, coréen avec STX ou français avec Alsthom, et aujourd’hui l’affaire Fincantieri, illustrent dramatiquement le manque réel  d’intérêt français pour ces outils exceptionnels  que constituent  les chantiers de ST Nazaire et les chantiers navals de Bretagne en particulier. La réussite de Damen à Brest, après l’échec industriel et commercial de son prédécesseur français devrait faire réfléchir …

Certes la concurrence est rude, certes les évolutions sont rapides dans le domaine de la construction navale mais le désintérêt pour l’économie maritime, l’absence de mobilisation du capital, le management gouvernemental  médiocre, la faiblesse des institutions régionales et la passivité  de la plupart des  élus locaux n’ont pas permis aux chantiers de ST Nazaire d’être en tête des compétiteurs, dans un domaine très diversifié, ou la stabilité, l’innovation, la réactivité et  l’évolution permanente de l’outil et de la formation des personnels sont indispensables .

La construction de paquebots qui illustre l’excellence et le savoir -faire nazairien est un arbre qui masque la forêt car c’est une activité spécifique à  valeur ajoutée plus faible comparativement aux besoins du marché des navires, et qui ne pousse pas suffisamment vers une maîtrise des hautes technologies nécessaires.

Une évolution encore restreinte vers une diversification et une coopération entre les différents acteurs de la construction navale en Bretagne est amorcée mais il est nécessaire d’accélérer. Un cluster de la construction navale en Bretagne réunissant tous les acteurs s’impose et l’opportunité se présente avec le problème du futur des chantiers de l’Atlantique et de la construction navale à St Nazaire, en Bretagne.

L’Etat, la région Bretagne, les élus bretons, les industriels,  les financiers doivent se mobiliser pour pérenniser ce fleuron industriel  indispensable à la France pour sa défense et son dynamisme industriel.  Les politiques et les médias parlent  régulièrement de grand chantier, de ré-industrialisation, c’est le moment d’agir.

Ce doit-être aussi un objectif majeur pour la Bretagne toute entière, pour son développement économique et industriel, pour  les bretons afin de maintenir une compétence essentielle et un emploi local de qualité.

 

Jean-Claude Rivallain,  vice-Président du Parti Breton

Jacky Flippot, représentant de Parti Breton Loire-Atlantique

CategoryActualités

Le Parti Breton, pour une Bretagne émancipée, écologique, solidaire et entreprenante.

Nous suivre sur :