Depuis plus de dix jours, les Bretonnes et les Bretons se mobilisent à travers « les gilets jaunes » dans toute la Bretagne contre les hausses des taxes du pétrole. Nous soutenons ce mouvement qui est juste car une fiscalité n’a de sens que si le produit de cette taxe est utilisé à encourager de bonnes pratiques. Une fiscalité est juste si chaque citoyen s’y retrouve au niveau de sa vie quotidienne en toute solidarité. En Bretagne, c’est loin d’être le cas !

La concentration des services et des emplois sur les métropoles et les villes référentes des Communautés de communes obligent les Bretonnes et les Bretons à davantage de mobilité. Nous observons chaque jour la disparition de services publics, d’écoles, d’hôpitaux, de moyens de transports, etc. en milieu rural et dans les villes moyennes, au nom de la rentabilité.

Les erreurs de l’Etat français ne sont pas des exemples à suivre.

Nous pouvons faire différemment en pensant de façon intelligente et équitable l’aménagement du territoire au plus près des besoins des citoyens. Cela permettrait pour chacun de limiter certaines dépenses et n’en serait que plus profitable à l’économie bretonne. Vivre, décider et travailler au pays ! Ce slogan est plus que jamais d’actualité.

Les taxes ne font qu’augmenter (60 à 65%  sur le prix du pétrole actuellement et entre 75 à 78% en 2022) et pas toujours au nom de l’environnement. Mais où sont les moyens alloués à la Bretagne pour sortir du tout carbone, permettre de produire une énergie renouvelable, de  repenser les transports, comme en Ecosse ou dans d’autres régions européennes ?

Au Parti Breton, nous refusons une fiscalité environnementale punitive visant simplement à lever davantage de recettes pour un Etat incapable de maîtriser son budget.

Nous exigeons que les recettes des taxes environnementales servent véritablement à financer la transition énergétique au plus près du peuple breton. Une politique de transition énergétique n’a de sens que si cela s’accompagne d’une différenciation des politiques publiques en Bretagne. La verticalité a vécu et est en bout de course dans un monde en mutation et ouvert. La Bretagne doit se doter d’une assemblée avec des compétences nouvelles et des finances publiques au plus près de sa population pour répondre aux enjeux de demain.

Les élus sont au service des citoyens et non à celui d’un parti. Les différents acteurs (citoyens, associations, acteurs économiques et politiques) doivent travailler ensemble pour œuvrer au plus près des Bretonnes et des Bretons en s’affranchissant de l’Etat français qui ne résoudra pas leurs problèmes présents et à venir.

Nous voulons pouvoir vivre décemment, où bon nous semble sur chaque lieu de notre territoire.

Prenons notre destin en main. Relocalisons nos finances. Deomp de’i ! Allons-y !

Sébastien Girard

Porte-Parole du Parti Breton/Strollad Breizh

Le Parti Breton, pour une Bretagne émancipée, écologique, solidaire et entreprenante.

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