La France, la Bretagne, l’Europe regardent avec questionnement le phénomène ‘’gilets jaunes’’.
On accuse les manifestants d’être issu des classes populaires, d’être des extrémistes… pour finalement constater qu’il n’en est rien et que c’est le peuple dans sa diversité qui se révolte contre un système prétendument issu de ce peuple et le meilleur au monde (rien que cela…)
Il y a donc une dissonance majeure entre la théorie et la réalité.
La théorie nous la connaissons mais la pratique nous démontre une autre réalité : l’ensemble des décisions sont prises à Paris par une minorité de personnes issus principalement d’une même caste sociale, les territoires ne disposent d’aucun pouvoir exécutif tangible, l’administration est partout présente et pour faire fonctionner ce système massif les impôts les plus élevés du monde écrasent le peuple quand en parallèle les services publics et la santé régressent. On vient d’apprendre que le plus bas salaire des 1000 salariés de l’Assemblée Nationale commence à 6400€ net pour des fonctions comme la distribution du courrier… on est loin des salaires des postiers, infirmières ou pompiers utiles au peuple.
En Bretagne chacun constate que les choix démocratiques des Bretons ne comptent pas, toutes les décisions sont prises à Paris par des gens extérieurs à la Bretagne : extraction de sables, mines, éoliennes, hydroliennes, Notre Dame des Landes, agriculture, économie ou enseignement… On peut ajouter les fusions des communes quasiment ordonnées aux élus par les préfectures en contournant les habitants sous la menace de réduction des dotations financières et actuellement la pétition demandant un référendum sur la réunification de la Bretagne où les 1000000 signatures (une première et un record en France) sont mises immédiatement à la corbeille.
Le peuple n’a plus accès à aucune décision… sa seule utilité est de payer des taxes… il se fait même accuser d’être un pollueur s’il refuse les taxes maquillées en écologie.
Même le monde du travail est touché, les syndicats français disposant du plus grand nombre de permanents et du plus faible financement par les adhérents. Les syndicats ne représentent pas plus les salariés que les élus représentent les électeurs, quel que soit le canal les citoyens sont écartés du pouvoir.
Nous ne sommes pas dans une République du peuple mais dans une République oligarchique qui résume le peuple à de simples pourvoyeurs de finance pour l’oligarchie.
Aussi, que reste-il comme option au peuple ?
En théorie, il ne lui reste plus qu’à réaliser une Révolution… En théorie car l’histoire nous apprend que les révolutions sont toujours récupérées par ceux qui détiennent l’argent. 1789 étant là pour nous le rappeler.
Un axe possible est de négocier le retour vers le peuple d’une partie du pouvoir, cela s’appelle la dévolution ou la subsidiarité. C’est-à-dire de réaliser une transition d’un pouvoir centralisé aux mains d’une élite à un pouvoir revenant progressivement au peuple et par le peuple. La réduction du pouvoir centralise passe obligatoirement par un pouvoir revenant aux régions, mais à des régions quelles s’identifient les citoyens. C’est-à-dire, la disparition du Grand-Est pour faire renaître l’Alsace, permettre aux régions du centre de se rassembler et pour nous en Bretagne permettre la réunification. Et à chaque région, lui transférer le pouvoir démocratique et les budgets de fonctionnement lui permettant la plus grande proximité avec le peuple afin de lui permettre de décider par lui-même.
Certains évoqueront, la République Fédérale… en fait, peut importe le nom… Il convient de comprendre que ce n’est pas aux Bretons, ni aux Occitans de financer le GRAND-PARIS… il convient de comprendre que les accords transfrontaliers avec la Suisse et l’Allemagne ne sont pas du ressort des Bretons, il convient de comprendre que la stratégie économique avec les pays de la Manche et l’Espagne regarde au premier plan les Bretons… et cela sans même évoquer l’aspect culturel…
Il convient également de comprendre que les Bretons souhaitent un système de protection sociale et de retraite se rapprochant du système alsacien qui est salué pour être performant. Il convient de comprendre que les agriculteurs Bretons souhaitent s’adressent à Bruxelles sans passer par le filtre de fonctionnaires nés dans le Paris intramuros…
Il convient également de comprendre que les Bretons souhaitent attribuer l’utilisation des taxes écologiques à la transition écologique notamment à des productions renouvelables d’énergie électrique abondantes en Bretagne.
Si l’oligarchie refuse de restituer une partie du pouvoir vers le peuple, nous sommes dans une impasse. Or cette impasse se fera au détriment du peuple. Du fait, il convient de négocier avec conviction et détermination une solution gagnante-gagnante où le partage du pouvoir se fait au bénéfice du peuple par le renouveau de la démocratie régionale.
Section Trégor du Parti Breton
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