Dernière expression du nivellement politique à la française : la remise en cause des statuts de la Grande Brière .
Dans le cadre de la réorganisation fiscale des collectivités locales, la Commission Syndicale de la Grande Brière Mottière ne bénéficiera plus du « fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée ». Avec ses 6700 hectares de plans d’eau, de prairies inondables et de canaux, la Grande Brière est propriété indivise des habitants des vingt et une communes riveraines depuis 1461 sous le Duc de Bretagne François II.
Ce fut royalement confirmé en 1784 et par la suite, tous les régimes ont respecté le statut de ce territoire géré par la Commission de la Grande Brière depuis le XIXè siècle. C’est fini et c’est inacceptable pour le Parti Breton : le Conseil d’Etat a rejeté – et c’est définitif – la demande du Syndicat de Grande Brière de ne pas toucher à ce statut fiscal particulier acquis depuis plusieurs siècles.
Pour le Parti Breton, il s’agit d’une atteinte, avec des relents de gabelle, aux droits de la Bretagne. C’est la traduction d’une politique de négation des savoir-faire ancestraux, de l’investissement de toute une population pour son pays et des connaissances spécifiques propres à la gestion de ce territoire unique.
Cette année, le congrès des parcs naturels de France se tiendra en Brière – et pour les cinquante ans de ce parc breton, il est nécessaire de se mobiliser pour soutenir sa population spoliée jusqu’à ses racines.
Jacky Flippot
Pour la Fédération Loire-Atlantique du Parti Breton