Les candidats à l’élection présidentielle française vont une nouvelle fois se lancer, à tour de rôle, dans la visite de l’île Longue, base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la Marine française. Au-delà de la question de l’utilité stratégique de cette flotte, le Parti Breton tient à poser les enjeux de cette présence et de la politique globale de l’Etat français dans le pays de Brest.

La présence de cette base a été décidée de manière unilatérale par les autorités française en 1965, à aucun moment les Bretons et les instances locales n’ont eu à se prononcer sur cette installation aux conséquences pourtant lourdes, et les propriétaires du site ont été clairement spoliés. L’essor économique de Brest est handicapé par cette localisation: pour autant, aucune compensation financière n’existe. La question doit être posée tant les entraves au développement de l’agglomération deviennent fortes.

Le Parti Breton est bien conscient des réalités humaines liées aux 2 500 emplois induits par la base mais les salaires faibles, les effectifs en constante diminution, les investissements d’abord liés à des productions lointaines, démontrent la nécessité de chercher ailleurs des éléments de dynamisme. Brest a tous les atouts pour devenir un pôle de compétitivité européen en matière d’activités navales civiles mais là aussi les évolutions actuelles sont très préoccupantes et montrent la volonté de l’Etat de contrôler ce domaine, sinon d’empêcher toute dynamique de développement autonome.

C’est le cas notamment du secteur de l’hydrolien où l’Etat est en train de verrouiller totalement le dossier et d’empêcher l’émergence d’une industrie bretonne pouvant nous donner à terme les clefs d’une certaine indépendance énergétique, sans tomber dans le piège du nucléaire. Ainsi le choix d’une technologie irlandaise face aux projets bretons est lourde de sens tout comme les décisions de localisation des sites d’exploitation par EDF sans concertation.

Même les organisations environnementales, comme Natura 2000, aux mains de personnes extérieures à la Bretagne et largement étrangères aux problématiques bretonnes ont des logiques de fonctionnement qui s’opposent aux intérêts des habitants pour privilégier certaines élites.

Pour le Parti Breton il est nécessaire de mettre fin à la tutelle étouffante de l’Etat français sur la région de Brest, comme de la Bretagne en général. Tous les acteurs économiques, syndicaux et politiques bretons doivent agir de concert pour en finir avec le centralisme parisien et son action négative au profit d’une dynamique économique enfin positive en concertation avec la population.

Pour le Parti Breton,
le secrétaire de la Fédération du Finistère,
Paul Berthevas

CategoryMaritime

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