La compagnie Ryanair vient d’annoncer la fermeture de sa ligne Lorient Porto dont le taux de remplissage 85 % était pourtant viable. L’aéroport de Bretagne sud qui occupe une position géographique centrale sur le territoire breton, voit ainsi une opportunité de croissance s’éloigner.

La CCIM qui gère l’aéroport indique que la compagnie irlandaise low cost , avait une demande trop forte en terme de soutien financier. On sait que Ryanair utilise tous les moyens légaux que lui accordent les diverses collectivités tant locales que nationales ou européennes, pour favoriser son implantation. Cette compagnie est présente à Brest, Rennes et Nantes et on se demande bien ce qui peut empêcher la CCIM d’agir de la même façon que ces trois autres aéroports bretons sinon le manque d’audace ou de volonté nécessaire.

L’arrêt du projet de NDDL est pourtant une opportunité de croissance pour Lorient mais seuls Rennes avec +19,2 % et Nantes +11,3 % semblent tirer leur épingle du jeu.  Le directeur de l’aéroport Paul de Geyer d’Orth qui dirige aussi le port de commerce de Lorient, regrette évidemment la fermeture de la ligne et l’envol de Ryanair vers un aéroport plus accueillant, mais, semble d’un optimisme exagéré quand il annonce que le départ de Ryanair va créer des opportunités.

Le problème de l’aéroport de Bretagne Sud vient sans doute de cette gouvernance d’un autre temps. Est-ce bien le rôle d’une chambre de commerce de diriger des organismes comme les ports et aéroports qui sont de véritables entreprises ? La région Bretagne devra au prochain changement de concession revoir sa copie et favoriser la prise en main de nos ports et aéroports par des compétences dignes du XXI siècle.

 

Pour la fédération du Morbihan

Herve le Gwenn

Le Parti Breton, pour une Bretagne émancipée, écologique, solidaire et entreprenante.

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