Le Conseil Régional est actuellement réuni en session et vient de voter le budget pour les langues de Bretagne. Le résultat est sans appel c’est de la poudre de Perlimpimpin, du chloroforme. On doit au préalable s’engager à respecter l’indépendance des associations et à plus les écouter. Dans 20 ans si on suit ce plan les langues de Bretagne auront disparu malgré le combat mené avec courage par les associations.

Nous voulons suivre l’exemple de la Corse et  son plan « lingua 2020 » où tout est détaillé y compris sur le plan audiovisuel avec une ambition politique et budgétaire. Le budget alloué à la langue Corse est en forte progression avec 2.3 millions d’euros, pour 330 000 habitants et une dépense réelle de 5.62 euros/an/habitant. La Bretagne administrative (B4) consacre 6  millions d’euros,  pour 3,3 millions d’habitants, soit moins de 2 euros par habitant et par an. Ce budget ne permet pas de porter une ambition linguistique pour la Bretagne et son peuple et devrait bénéficier pour la Bretagne à 5 départements d’un budget dans la situation actuelle de 25 millions d’euros pour arriver au niveau de la Corse. Si on compare avec des régions autonomes en Europe on peut citer le Pays de Galles qui a un budget de 100 millions d’euros et la Catalogne 159 millions d’euros pour 7,5 millions d’habitants soit 21 euros par habitant.

Notre plan pour une politique linguistique en Bretagne :

  • Mettre en place un vaste plan de formation des enseignants avec des licences « enseignement » bi ou trilingue dans toutes les universités. Le rectorat de Corse a mis en place un plan de formation de 700 enseignants en 5 ans ! A l’échelle de la Bretagne cela représente 10700 !
  • Intégrer dans toutes les licences dites « d’enseignement » des modules de langue bretonne
  • Pour les enseignants formés des postes pour le secondaire et le primaire avec une négociation directe du pouvoir régional fixant ses ambitions
  • Pour les élèves, des classes, des heures et des programmes et atteindre dans 5 ans en enseignement primaire un objectif de 20% des élèves de primaire en filière bilingue
  • Hors filières bilingues, un enseignement bilangue breton/anglais ou gallo/anglais
  • Breton et Gallo dans les filières technologiques
  • Pour tous, les cours du soir (et stages courts)
  • Pour compléter ce dispositif il faut créer une chaîne publique de radio et télévision sur base de viastella en Corse permettant de dynamiser l’ensemble du tissu associatif tournant et de diffuser des programmes à la population bretonne  à coût constant par rapport à ce qui existe actuellement avec France 3.

 

Sébastien Girard

Porte-Parole du Parti Breton

 

Le Parti Breton, pour une Bretagne émancipée, écologique, solidaire et entreprenante.

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