La ruine de la France avec la paupérisation du peuple français s’inscrit tous les jours dans les faits. C’est en particulier la panne de croissance avec en conséquence le chômage, lequel par un effet boomerang accentue la panne.

Aujourd’hui ce sont les collectivités territoriales que nous allons accuser formellement de propager la ruine. Tout le monde sait que la France est la risée par son empilage ridicule des collectivités. Les gouvernements s’en plaignent régulièrement et amèrement ; toutefois comme nous le verrons, ils ne se gênent pas pour en ajouter d’autres. De mémoire et au risque de nous tromper voici une liste imparfaite. 36 000 communes, 100 départements, 22 régions et 4000 cantons. Les délimitations de ces cantons ne coïncident pas forcément avec celles des communes qu’ils sont censés regrouper. Mais, en plus, sont nés des groupements divers du type intercommunalités et agglomérations ou« agglos ». Le tout aboutit à une armée impressionnante et redoutable de 600 000 élus.

Sur le plan administratif il existe des arrondissements à l’intérieur des départements avecun sous-préfet. Bien que les découpages administratifs ne soient pas à proprement parler des collectivités territoriales, nous les comprenons dans l’analyse car ils participent allègrement à la ruine générée par les collectivités.

 

Comment la ruine s’est installée ?

Il n’est pas possible d’énoncer toutes les causes dues aux collectivités. Voici un petit inventaire non exhaustif : avantages personnels fabuleux alliant des salaires coquets aux avantages indirects, exonérations fiscales, cumuls multiples, usage de palais, salles à manger de directions, fêtes en tout genre. Bien entendu, cet ouragan s’accompagne d’une augmentation du nombre des fonctionnaires. Les deux décentralisations de Defferre et Raffarin se sont concrétisées par le refus de transfert de la part des fonctionnaires parisiens d’où souvent double emploi avec des fonctionnaires locaux. Il faut ajouter à cela un phénomène que les économistes indépendants des pouvoirs successifs connaissent bien, le frein à la croissance du fait même des multiples intervenants et ceci dans une galaxie d’usines à gaz. C’est d’autant plus évident que les compétences de ces intervenants sont différentes et parfois contradictoires. Dans un univers super-étatisé, n’importe quel projet se trouve dépendant d’autorisations ou d’aides qui prennent un temps interminable en concertations de tous genres. Le temps étant de l’argent, cet argent s’évapore dans les miasmes bureaucratiques. Une autre source de paupérisation est constituée par les dépenses de communication qui sont mal contrôlées et ouvertes aux combines. N’oublions pas les prêts toxiques que des élus imprudents ont imposés à leurs concitoyens, ni les multiples et inutiles subventions !!

De nouvelles collectivités

Devant ce vrai désastre, les gouvernements se frappent la poitrine et affirment qu’ils veulent simplifier. L’un des projets est de supprimer les sous-préfectures. Les palais et jardins de certaines d’entre elles sont célèbres. Bravo pour le projet. Cependant les forces coalisées pour le statu quo sont telles que les calendes grecques ne sont pas loin. Parallèlement, les gouvernements de toutes sortes ont entrepris l’augmentation de l’empilage. Le projet d’un Grand Paris dont personne n’a besoin et surtout pas la province s’inscrit dans ce contexte. Par un mouvement naturel la propagande mensongère sur sa prétendue utilité est alimentée par les formidables appétits individuels. Cette voracité des politiques est d’autant plus forte, que plus les unités s’agrandissent, plus la richesse personnelle des dirigeants augmente et moins les contrôles s’exercent. Au Grand Paris, se surajoute Paris Métropole qui complique l’édifice. En effet les métropoles sont la création d’une loi de 2010 permettant aux ensembles de 500 000 habitants de créer un être administratif nouveau.

De l’optimisme

Nous allons surprendre une nouvelle fois en terminant sur une note optimiste. Il nous arrive souvent dans ces flashes de dénoncer les multiples catastrophes qui résultent de la création par les Hommes de l’État, politiques, fonctionnaires et autres d’organismes divers qui, à la longue finissent par devenir de véritables mammouths indestructibles. Ils constituent une multitude de verrous interdisant toute économie budgétaire avec en dominante les intérêts personnels de tel ou tel membre de la mafia étatique. Si tous ces verrous de cette nature sautaient d’un seul coup, des flots tumultueux de richesse se déverseraient sur le peuple français.

Qui peut et souhaite le faire ? C’est la question.

Michel de Poncins

Flash de Tocqueville

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