Parmi les 10 propositions que pourrait mettre en oeuvre le gouvernement afin de moderniser notre pays, réduire les déficits, rendre plus lisible les collectivités, une a retenu l’attention du Parti Breton c’est la fusion de la » Région et du Département ». 62% de la population française y serait favorable. Dans un article publié dans le magazine Challenge, Romain Pasquier revient sur cette mesure et donne ses arguments.

Ce n’est pas parce que le référendum alsacien pour la création d’une collectivité unique a échoué qu’il faut renoncer. Tel est le message de Romain Pasquier, directeur de recherche à Science Po Rennes, qui souhaiterait appliquer ce projet à toute la France et faire fusionner conseils généraux et régional.

 

La simplification administrative par le haut est bloquée pour des raisons politiques, explique-t-il. Il faut donc encourager les expérimentations locales en octroyant des incitations financières en cas d’effort de rationalisation. Dans un contexte de baisse globale des dotations aux collectivités, la carotte pourrait s’avérer très efficace.

La nouvelle collectivité fixerait la stratégie pour toute la région (développement économique, tourisme, culture, transport…) et disposerait d’un budget unique. Cela n’empêche pas de créer des agences locales sans élus pour remplir des missions de proximité, notamment dans le domaine social. L’implantation de ces guichets pourrait être mieux adaptée aux bassins d’emploi, plutôt que de suivre le périmètre administratif des départements.

Outre le gain de lisibilité pour les citoyens et les entreprises, cette réforme déboucherait aussi sur des économies substantielles. Philippe Richert, président de l’Alsace, la plus petite région de France avec seulement deux départements, estimait pouvoir gagner 100 millions d’euros sur cinq ans en fusionnant les directions administratives et en supprimant les doublons. A l’échelle des 26 régions, un objectif de 7 à 8 milliards d’euros semble accessible.

L’expert défend aussi la suppression des mairies de moins de 500 habitants. De quoi passer de 36600 à 16800 communes, soit une baisse de 54%. Un mouvement qui serait semblable à celui observé au cours des dernières décennies en Allemagne, au Royaume-Uni et dans les pays nordiques.

Pour le Parrti Breton, l’ensemble des mesures préconisées par Romain Pasquier constitue un socle permettant à la Bretagne de prendre un nouveau départ vers plus de démocratie. Malheureusement l’acte 3 de la décentralisation ne donne pas ce cap.

Article de Challenge

 

 

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