D’après une annonce exclusive dans Ouest-France «L’aménagement d’une ligne ferroviaire grande vitesse vers Quimper et Brest n’est pas jugée prioritaire par la Commission chargée de hiérarchiser les grands projets d’infrastructures de transports».

Les lignes TGV Paris-Brest et Paris-Quimper ne seraient ouvertes au public qu’en 2050 au plus tôt en 2030 au lieu de 2016 comme prévu. Au train ou vont l’endettement de la France et sa désindustrialisation, il est probable que cette LGV ne sera probablement jamais terminée. En fait les travaux ont été à peine entamés.

Le coût de 3,4 milliards partagé entre l’État et les collectivités territoriales a été cyniquement déféré aux générations à venir grâce au concept de partenariat public-privé (PPP) dont on connait tous les aléas. La légèreté avec laquelle, la France signe ces contrats engageant des électeurs qui ne sont même pas encore nés et qui devront rembourser tous ces grands projets est d’un cynisme choquant.

 

Le 27 juin prochain, le rapport sera présenté au premier ministre Jean-Marc Ayrault. Le maire de Nantes, qui a déjà dû mettre un bémol sur son aéroport à Notre-Dame des Landes (aussi un PPP), devra probablement abandonner l’idée de faire Paris-Nantes en moins de deux heures de son vivant car la seule portion du tracé qui semble avancer et qui sera probablement terminée est le tronçon Connerré-Rennes (environ 200km).

Brest, qui n’a pas été retenue comme métropole dans le projet de réforme des collectivités territoriales proposé par la ministre Marylise Le branchu, ne sera pas surpris de perdre aussi sa ligne LGV. Les deux allaient de paire. Pas de métropole, pas de TGV. Pour les communications stratégiques avec Brest et l’ile Longue, Paris a l’avion et n’a pas besoin de TGV. Quant aux touristes, les utilisateurs potentiels de cette ligne, ils sont en vacances et ont tout leur temps pour accéder aux plages du Finistère. On devine les arguments de l’État pour repousser ce projet.

Au cours d’une conversation avec Jean-Yves le Drian en 2009, ABP avait demandé au président de la région Bretagne pourquoi la priorité n’avait pas été donnée à la construction d’une ligne de ferroutage au lieu de lignes de TGV. Un ferroutage Brest-Paris aurait réduit les coûts de l’empreinte carbone et du transport confondus tant des produits agricoles bretons frais ou ceux manufacturés. Ces coûts vont d’ailleurs augmenter avec l’instauration de la taxe carbone le 1er octobre, réduisant encore plus la compétitivité des produits alimentaires bretons. Aider l’agro-business breton n’est-il pas plus important que de réduire le temps de voyages en train des touristes et des préfets ? La réponse de Mr Le Drian avait alors été : «La construction de la ligne libérera justement l’ancienne ligne pour le transport des marchandises…». ■

Agence Bretagne Presse

CategoryActualités

Le Parti Breton, pour une Bretagne émancipée, écologique, solidaire et entreprenante.

Nous suivre sur :