A la demande de deux ministères français, un nouveau rapport vient d’être réalisé pour présenter un bilan des connaissances sur la prolifération des algues vertes. L’origine de ce rapport serait la remise en question des études scientifiques par les agriculteurs bretons avec pour but d’en montrer la validité.

Les conclusions sont nettes : les causes principales sont les excédents d’azote et de phosphate, dont respectivement 90% et 50% sont issus de l’activité agricole. Les recommandations avancées sont de communiquer les résultats auprès de l’ensemble des professionnels bretons pour soutenir l’action du plan anti-algues vertes de l’Etat et de faire évoluer le « modèle agricole breton ». Point surprenant, le rapport évoque une inquiétude quant à la priorité réelle qui sera donnée aux études scientifiques évaluant l’efficacité de ce plan d’action.

 

Le Parti Breton ne remet pas en question les études mais s’interroge sur certains aspects de ce rapport.

En premier lieu, ce qui lui semble être un oubli : Il n’y a pas de bilan sur les plans « anti-algues vertes ». Seul le plan 2011 est évoqué, alors que plus de 70 plans se sont succédés depuis 30 ans, au contraire une analyse générale de la pertinence de ces plans est nécessaire.

De plus, le « modèle » désigné comme responsable est à nouveau présenté comme « breton ». Cette appellation est inappropriée, c’est bien l’Etat français qui l’a mis en place et le pilote sans réelle concertation avec les citoyens bretons, les institutions professionnelles agricoles bretonnes ou les institutions politiques locales et régionales du fait de la centralisation.

Pour le Parti Breton, si les origines de cette prolifération sont agricoles, il nous apparait difficile d’incriminer des agriculteurs qui n’ont fait que suivre un modèle qui leur a été imposé. Aussi après 40 ans d’algues vertes, il est surtout nécessaire de comprendre les raisons pour lesquels les ministères parisiens ont conduit l’agriculture bretonne dans la situation que nous connaissons.

Comme chacun le sait, l’agriculture est d’abord une affaire de proximité. Délocaliser hors de son territoire la gestion d’une région européenne agricole de cette dimension représente une véritable aberration ! Une réflexion équivalente peut être menée sur la lutte contre les algues. Cette lutte est de la responsabilité du préfet, c’est-à-dire du représentant d’un Etat, qui est directement responsable de la situation et qui est incapable de prendre les mesures nécessaires.

Cette gestion hors territoire doit prendre fin. La relocalisation en Bretagne du pilotage de notre agriculture est une nécessité, afin de mettre en place un modèle agricole qui soit lui véritablement breton.

CategoryEnvironnement

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