Suite aux accords de Matignon-Oudinot, validés lors du référendum du 6 novembre 1988, et en tenant compte de l’accord de Nouméa, de 1998, un référendum est organisé en Nouvelle-Calédonie le 4 novembre 2018. Ce vote va permettre aux habitants de Nouvelle-Calédonie de décider ou non de l’indépendance de leur territoire.
Bien que les accords de Matignon aient permis de doter la Nouvelle-Calédonie de pouvoirs autonomes, dont aucun autre territoire de la République Française n’a pu bénéficier jusqu’ici, il nous paraît que ce qui est en jeu, lors de ce referendum, c’est bien le principe des peuples à disposer d’eux-mêmes, principe inscrit dans la Charte des Nations Unies de 1945.
Rappelons que la France n’a pas ratifié en 2010 la convention 169 relative à l’Organisation Internationale du Travail relative aux peuples tribaux et indigènes de l’OIT, et que les Nations Unies appellent le gouvernement français à le faire depuis.
De ce fait, dans un État-Nation tel la France, qui ne reconnaît la qualité de peuple à aucune de ses composantes humaines, le débat pour l’auto détermination de telle ou telle de ces composantes historiques, sociales et culturelles, nous apparaît primordial.
Ainsi, si la Nouvelle Calédonie bénéficie d’une forte autonomie, le processus référendaire peut conduire à l’indépendance. Si le résultat est négatif, il est prévu deux autres consultations dans les 2 ans et 4 ans. Le peuple néo-calédonien a su préparer cette échéance du 4 novembre 2018 de façon démocratique. C’est pourquoi nous avons confiance et le soutenons dans sa recherche de plus de liberté, de plus de responsabilité. En conséquence, nous souhaitons le succès du oui au référendum du 4 Novembre et assurons le peuple Kanak de toute notre solidarité.
Frank Darcel, président de Breizh Europa
Gaël Fleurent, président du Parti Breton
André Lavanant, président de Pour La Bretagne