Retraites : le Parti Breton dénonce une réforme injuste et politicienne, dont les victimes seront les classes moyennes et les cinquantenaires, et propose un système breton de retraite.

La réforme des retraites d’Elizabeth Borne, voulue par Emmanuel Macron, prévoit de faire passer l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. La raison invoquée serait le nécessaire financement du système par répartition, en danger de disparition pour des raisons démographiques.

C’est un mensonge, le financement du système de retraite par répartition n’est aujourd’hui pas en danger. Le gouvernement va même pouvoir bénéficier d’une manne supplémentaire de 150 milliards d’euros provenant des fonds de réserve et de la CADES. Du reste, les 10 milliards d’économies annoncées sont bien dérisoires, quand on sait qu’Emmanuel Macron a creusé la dette publique de 581 milliards d’€ depuis 2 ans et demi ! Non la vraie raison est tout autre : l’Etat français, technocratique et dépensier, cherche à abonder d’autres lignes budgétaires comme la Dépendance, car comme d’habitude, il n’a rien anticipé. Une autre raison s’y ajoute, politicienne : les macronistes veulent s’attirer les bonnes grâces des plus de 65 ans qui constituent la majorité de leur électorat, ainsi que de partenaires politiques pour les élections. Il est loin le temps où, en 2017, Emmanuel Macron appelait à taxer davantage les retraités pour participer à l’effort de financement du système par répartition.

Car aujourd’hui, les victimes de cette réforme des retraites vont bien être les cinquantenaires et soixantenaires actuels. Cette génération, et surtout les classes moyennes et les précaires, vont subir de plein fouet ce recul de l’âge de la retraite. 

Pour le Parti Breton, le système de retraite doit être géré sans dogmatisme et en toute transparence, donc en Bretagne, c’est-à-dire au niveau des acteurs du terrain. 

Le Parti Breton fait les propositions suivantes : 

  • une vraie politique d’emploi des seniors en lien étroit avec les entreprises et les services publics.
  • une politique de création d’emplois et d’augmentation des salaires qui contribuera à financer les retraites. 
  • pour les plus fragiles ou de santé précaire, le bénéfice d’une complète solidarité.
  • La pénibilité décorrélée d’accords d’entreprise ou de branche qui traitent le comptable comme l’agent qui travaille dehors en hiver ou de nuit. Sur ce sujet, nous ne voulons pas tomber dans la démagogie du système français qui avance un principe sans le définir, qui accorde au cas par cas en fonction des pressions, et qui ne le fait pas évoluer en fonction des évolutions technologiques.
  • La possibilité de travailler plus longtemps pour les personnes qui le souhaitent, sans limite d’âge.
  • La prise en compte du nombre d’annuités de cotisation comme critère plus important que l’âge de départ à la retraite, par souci d’équité.
  • Une refonte des systèmes de retraite complémentaires afin d’en assurer la pérennité, avec notamment la généralisation d’une part de capitalisation permettant de responsabiliser chaque génération sur sa propre retraite.

 

Après 30 ans de gestion erratique par Paris, le constat est aujourd’hui incontestable : seul un pouvoir politique breton fera du futur système breton de retraites une réussite sociale et économique pérenne pour les retraités comme pour les actifs.

Ronan Gicquel, porte-parole du Parti Breton

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