L'économie bretonne, une situation exceptionnelle non exploitée
L’économie de la Bretagne est tournée vers l’agriculture et les industries agroalimentaires, le tourisme estival (principalement sur la côte), ainsi que des pôles technologiques de télécommunication (Rennes, Lannion).
Pourtant la situation exceptionnelle de la Bretagne, face aux Amériques et située à un carrefour entre l’Europe du Nord et du Sud, devrait lui permettre d’être une plaque tournante de l’économie européenne. Or il n’en est rien. Depuis son annexion par la France, elle survit plus qu’elle ne se développe. Nos grands ports sont vides (Brest, Lorient, St Nazaire); les porte-containers ne s’y arrêtent pas. L’essentiel du trafic maritime passe sous le nez de la Bretagne au sens propre comme au sens figuré.
Sans pouvoir de décider, sans maitrise des moyens financiers, la Bretagne végète alors qu’elle devrait être riche et prospère .
Nous voulons gérer notre pays nous-mêmes dans le respect de l’écologie et au mieux des intérêts des Bretons.
Il est urgent de relocaliser les décisions et les pouvoirs économiques en Bretagne, afin que les Bretons puissent eux-mêmes prendre en main leur avenir économique.
— Dominig Yvon, Entrepreneur, membre des Bonnets Rouges et du Parti Breton
La Bretagne et l’exemple des pays européens performants.
La Bretagne peut s’inspirer de ce qui marche le mieux dans tous les petits pays européens pour développer sa propre politique économique.
Il est intéressant de comparer la Bretagne et de l’Irlande, deux pays ayant une superficie et une population équivalentes. L’Irlande était un des pays les plus pauvres de l’Europe au moment de son adhésion à l’Union européenne. Encore moins favorisée par sa position géographique et ses ressources naturelles que la Bretagne, l’Irlande a cependant rattrapé la Bretagne en termes de PIB par habitant vers 1998. Sa croissance économique exceptionnelle la positionne aujourd’hui, avec un PIB par habitant supérieur de 50 % à celui de la France, en tête des pays européens pour le PIB par habitant.
D’autres modèles sont aussi à prendre en compte en Europe : l’Ecosse, le Pays de Galles, la Finlande, le Danemark, la Catalogne, la Norvège.
Les principes économiques du Parti Breton.
Le fondement de l’économie bretonne est l’économie de marché, dans un contexte d’intégration européenne et de mondialisation. La politique économique a pour vocation d’encourager l’esprit d’entreprise et le travail, de créer les conditions favorables au dialogue social et la réduction des tensions liées aux conflits d’intérêts entre les différents acteurs économiques.
Le Parti Breton s’appuie sur 3 axes principaux pour l’action économique :
- La fiscalité , avec pour objectif de trouver l’équilibre optimal entre, d’une part le financement des services et administrations publiques, et d’autre part la solidarité et la compétitivité des entreprises bretonnes,
- La législation et les réglementations , avec pour objectif de trouver l’équilibre optimal entre le développement des entreprises et le respect des équilibres éthiques et sociaux,
- L’impulsion du développement . Cette impulsion économique s’inspire des approches dites de « cluster » qui émergent comme le modèle de dynamisation d’un territoire par la mobilisation en réseau de ses acteurs.
Le Parti Breton a aussi conscience des limites du dirigisme d’Etat. En matière économique, il ne s’agit pas de se substituer aux entreprises.
Le Parti Breton estime que l’emploi est la résultante de la bonne santé économique.
Les Propositions du Parti Breton.
Fiscalité : réduire le différentiel des charges dans la moyenne des autres pays de l’Union Européenne.
Compétitivité : rendre compétitives les entreprises bretonnes vis-à-vis de l’étranger dans l’intérêt des salariés bretons et de l’économie bretonne.
Chambres de commerces : repréciser leur rôle. Elles doivent conserver un rôle de syndicat d’entreprises et d’interlocuteur de l’administration bretonne et des pays.
Entreprises : favoriser les entreprises qui forment l’essentiel du tissu économique et de l’emploi en Bretagne.
Administration : faciliter les démarches administratives pour les entreprises et les particuliers.
Economie de la connaissance : investir dans la recherche, maintenir et attirer des chercheurs, développer le partenariat école/recherche/entreprises.
Réseau des Bretons émigrés : les associations de Bretons dans le monde pourront faire connaître et faciliter les exportations des entreprises bretonnes.
Mise en place de Clusters :Afin de dynamiser l’économie bretonne, le Parti Breton propose la mise en place des CLUSTERS. Le cluster, désigné partiellement parfois sous le terme de « Pôle de Compétitivité », est une forme d’organisation des entreprises basée sur les territoires, par exemple à l’échelle d’un pays, qui regroupe en son sein des entreprises d’un même secteur et des secteurs connexes. Ce qui développe leurs croissances commerciales et technologiques et développe l’emploi. Cette organisation vise à développer le capital social et le local des entreprises. Le cluster permet aux petites et moyennes entreprises de se doter de services habituellement réservés aux grandes entreprises. L’identité bretonne est une chance pour le développement de clusters constituant déjà un terreau favorable à la création de lien social.
En s’inspirant des nombreux exemples de clusters développés dans les années 1990 à partir de la Grande-Bretagne, la Hollande, le Pays Basque, la Bretagne a donc vocation à encourager les secteurs économiques d’excellence. Par exemple en ce qui concerne le maritime, la Bretagne pourra s’inspirer des différents clusters maritimes à travers le monde, comme le London’s Maritime Services Cluster, le Cowes Marine Cluster, la Technopole Maritime du Québec, le Norway’s Maritime Cluster ou le Finnish Maritime Cluster.
Différents clusters sont à initier dans le secteur maritime, automobile, énergie, agroalimentaire, des technologies de l’information et des communications mais aussi de la culture et la production audiovisuelle. Le rôle du pouvoir politique breton est alors d’être initiateur et animateur de ces clusters plutôt que d’être un intervenant direct. Déjà le pôle santé et biotechnologies de Nantes qui regroupe 1000 personnes est un premier exemple en Bretagne.
Une agence bretonne de développement économique :En complément de l’approche des clusters, la Bretagne a besoin d’une vraie Agence de Développement Economique (ADE) du type de la WDA du Pays de Galles ou la Scottish Entreprise qui dispose d’un budget de 830 millions d’euros.
L’Agence de développement économique aura pour objectifs essentiels : l’aide à la création d’entreprise, le soutien au développement des entreprises bretonnes via leur financement, la recherche et l’accueil d’entreprises étrangères.