L'enseignement en Bretagne, un enjeu capital pour l'avenir des jeunes Bretons
Les taux de réussite au baccalauréat et le niveau d’études et de formation élevés des jeunes Bretons semblent laisser croire que le modèle éducatif français est performant. Hélas, ce modèle a ses limites et fait preuve d’un positionnement idéologique qui nie l’identité bretonne. La Bretagne doit définir des nouvelles voies pour assurer au mieux l’avenir des jeunes Bretons.
Sans pouvoir de décider, sans maitrise des moyens financiers, la Bretagne végète alors qu’elle devrait être riche et prospère .
Nous voulons gérer notre pays nous-mêmes dans le respect de l’écologie et au mieux des intérêts des Bretons.
Il est urgent de relocaliser les décisions et les pouvoirs économiques en Bretagne, afin que les Bretons puissent eux-mêmes prendre en main leur avenir économique.
— Dominig Yvon, Entrepreneur, membre des Bonnets Rouges et du Parti Breton
Un système français à bout de souffle.
Le système français d’enseignement montre actuellement toutes ses limites avec un coût très élevé pour des résultats tout juste dans la moyenne des pays développés, avec notamment un enseignement supérieur délaissé. Ce paradoxe français est lié à la nature même d’un système éducatif très centralisé et qui multiplie en conséquence les lourdeurs de tout ordre et les coûts.
L’Etat français, confronté à un endettement très important est tenté par une réduction de l’offre d’enseignement, dans le primaire et le secondaire en priorité pour limiter les coûts. Dans le même temps il s’agirait d’alourdir les horaires des professeurs et de les inciter à la bivalence pour réduire les frais de personnel. Cette politique, purement comptable, ne change pas la nature du système et donc ne s’attaque pas aux véritables causes du mal.
En fait le système éducatif français, qui se dit égalitaire, est le plus élitiste de toute l’Europe : il a d’abord pour but de générer une élite chargée de diriger la France tant d’un point de vue administratif, politique qu’économique. Toutefois ce système est tellement bloqué qu’il permet avant tout à la caste dirigeante en place de se perpétrer. Ainsi l’ENA, qui fournit l’essentiel des cadres dirigeants, a à 90% un recrutement parisien, 75% des élèves étant issus de l’école Sciences politiques Paris.
Un enseignement pour la réussite de tous les Bretons.
Le Parti Breton propose un système au service de la population entière, permettant la réussite de chacun et limitant le rôle de l’Etat au profit des acteurs du système éducatif – parents, enseignants, élèves – et des responsables locaux.
Pour le Parti Breton, l’enseignement permet le développement intellectuel de chaque individu, d’acquérir les éléments nécessaires à la vie en société et à la vie professionnelle. Dans ce sens, le niveau national et les pouvoirs locaux se doivent de mettre à la disposition de tous les habitants les structures et les personnels nécessaires aux besoins des enseignements.
Pour le Parti Breton, l’enseignement doit être démocratique, indépendant de toute idéologie, ouvert sur l’Europe et le monde. Le système éducatif que propose le Parti Breton veut donner à chaque élève les bases nécessaires pour sa réussite en tant qu’individu. La réussite d’un système éducatif se mesure par ses liens avec le monde économique et le monde de l’entreprise, mais aussi par son niveau moral. L’objectif étant en premier lieu la transmission des valeurs humanistes, fondement de l’action du Parti Breton.
Les Propositions du Parti Breton.
Une organisation centrée sur les Pays
Le Parti Breton propose une organisation très décentralisée et autonome au niveau des Pays. Les établissements sont sous l’autorité des pouvoirs locaux qui en assurent le fonctionnement tout en bénéficiant de fonds d’origine étatique et privée. Chaque établissement est dirigé par un conseil de représentants des personnels, des parents d’élèves et des autorités locales. Ce conseil recrute un directeur. Les enseignants, après avoir obtenu un certificat universitaire de capacité à enseigner, sont recrutés sur candidature aux postes vacants et selon la procédure choisie par l’établissement. L’ensemble des personnels bénéficie d’un statut de fonctionnaires territoriaux.
Aux côtés et en cohérence avec l’enseignement public, l’enseignement privé sous contrat, qui représente 40% des élèves scolarisés dans le primaire et le secondaire, sera pleinement reconnu et aura toute sa place dans l’effort commun de formation des jeunes Bretons.
Le breton sera proposé à tous les échelons de l’enseignement et l’enseignement bilingue précoce breton/français sera encouragé, en particulier le système immersif. L’enseignement de l’anglais en particulier, et des autres langues vivantes permettra aux Bretons d’être aptes à commercer et à se mettre en relation avec le monde entier.
Des contenus modulables avec un socle commun :Le Parti Breton propose que l’enseignement soit constitué d’un tronc commun des matières fondamentales décidé au niveau national. En complément, les autorités locales peuvent ajouter des modules d’enseignement, dans des limites horaires à définir. Cette souplesse permet à chaque établissement de choisir ses pôles d’excellence, à chaque pays breton d’insister sur certains aspects, par exemple culturels ou linguistiques, qu’il souhaiterait privilégier.
Un parcours personnalisé dans le secondaire :Le système d’éducation breton que propose le Parti Breton conserve un système traditionnel de niveaux. Un niveau maternel, accessible de 2 à 5 ans, tenant bien compte de la spécificité bretonne d’un enseignement précoce. Le personnel du niveau maternel pourra faire l’objet d’une formation et d’un recrutement distinct de l’enseignement élémentaire. Les parents pourront y avoir un rôle participatif à jouer. Un niveau élémentaire, obligatoire à partir de 5 ans, composé de 7 classes et permettant d’acquérir les connaissances de base.
Un niveau secondaire, composé de 6 classes. Un diplôme de fin d’études, en contrôle continu, lors de la classe terminale, permettra d’engager un parcours professionnel. Des passerelles entre la différente filière, générale, technologique et professionnelle, seront généralisées. La formation pour adulte pourra se faire par alternance.
L’enseignement supérieur et « l’économie du savoir » :Le Parti Breton propose de s’inspirer de l’exemple de la Finlande qui a su pour sortir de la crise qu’elle connaissait au début des années 90 et prendre le virage de « l’économie du savoir », indispensable à la réussite d’une nation dans le contexte de l’économie planétaire actuelle.
Simplifier le puzzle de l’enseignement supérieur :Le Parti Breton propose de mettre en cohérence les Enseignements Supérieurs publics et sous contrat. Les Universités proposeront des enseignements de niveau international dans les différentes filières, après concertation au niveau local et national.
Des Universités efficaces :Les Universités seront jugées sur leurs résultats, soumises à des audits réguliers qui conditionneront les financements publics. Les établissements d’enseignement supérieur sont aussi un outil d’aménagement du territoire et leur localisation ne doit pas accentuer les déséquilibres existants.